En 20024, lors de notre séjour en Toscane, nous passons par 2 fois visiter la citée de Lucques. Nous effectuons notre première visite lors de notre trajet d’arrivée en Toscane, le 29 septembre 2024. Pour cette première visite, nous avons une météo ensoleillée, ce qui rend la visite des plus agréable. La seconde visite, nous l’effectuons à la fin de notre séjour, le 13 octobre, avec le comité de jumelage des villes de Saint-Marcel et Cerreto Guidi. Ce jour-là, le ciel est gris, mais nous avons la chance d’être accompagné de Daniela, qui sera notre guide et qui nous fera découvrir plein de chose que nous n’avons pas vu la première fois. Ces 2 visites ne sont pas suffisantes pour tout visiter, chaque recoin de la cité abritant des trésors patrimoniaux et historiques.

La cité de Lucques

Fondée par les Étrusques, la cité de Lucques devient colonie romaine en II è siècle av. J.-C. Au Moyen Âge, elle est une ville libre et un important carrefour qui prospère grâce au commerce de la soie et à son artisanat. La ville devient un bastion de la culture et de l’art. Au XIIe siècle, Lucques devient une république indépendante, qui prospère jusqu’au XVIIIe siècle, avec de nombreuses constructions d’édifices religieux, de palais et de remparts. Au XVIe siècle, Lucques tombe sous domination des Médicis de Florence et continue à prospérer sous leur règne. Conquise par les Français en 1799, Napoléon Ier fait de Lucques une principauté pour sa sœur Élisa Bonaparte Baciocchi. En 1815, la principauté devient un duché, attribué aux Bourbon-Parme, puis rattaché au grand-duché de Toscane en 1847.

La cité est la ville natale de nombreuses personnalités, telle que Sainte Zita (1212-1272), le pape Lucius III, né Ubaldo Allucingoli (1097-1185) ou Giacomo Puccini (1858-1924). De nos jours, la cité de Lucques abrite un très riche patrimoine artistique et architectural, protégés par des remparts grandioses et d’anciennes murailles.

Les fortifications de Lucques (la mura di Lucca)

La cité historique de Lucques est ceinturée d’un ensemble de fortifications, érigées entre 1504 et 1645, pour la protéger. Construite en pierre, brique et terre, ces fortifications sont composées de 12 courtines et 11 bastions sur une longueur de 4,2 km.

Initialement, les fortifications comprenaient 3 portes : la Porta San Pietro, la Porta Santa Maria et la Porta San Donato. Trois autres portes, correspondant à des positions antérieures des fortifications sont toujours visibles : L’ancienne Porta San Donato (1590), aujourd’hui occupée par l’office du tourisme, la Porte San Gervasio, qui date du Moyen Âge et la Porte dei Borghi (1198). Contrairement aux précédentes fortifications romaines et médiévales, ces fortifications ne furent jamais mises à l’épreuve du feu. Sous domination napoléonienne, la porte Elisa est construite en direction de Florence. Au XIXe siècle, le chemin de ronde est transformé en promenade. En 1910 la porte Santa Anna est ouverte, suivie de la porte San Jacopo, en 1940.

Basilique di San Frediano (3)

De style roman, la Basilique di San Frediano est l’un des plus anciens édifices religieux de Lucques. L’édifice datant de 1112 est construite sur ancien édifice religieux du VIIIe siècle dédiée à San Frediano (Saint Fridien), évêque de Lucques de 560 à 588. Le corps du saint a été retrouvé dans une crypte sous l’actuel édifice. Le Fronton datant du XIIIe siècle comprend une mosaïque, de style byzantin, représentant l’ascension du Christ, porté par deux anges, ainsi que les apôtre, avec une ouverture moderne qui a pris la place de la vierge. L’intérieur de la basilique, avec ses trois nefs, de facture médiévale, comprend de nombreuses œuvres des siècles suivants.

La chapelle de Santa Zita, l’une des deux chapelles annexées à l’église, est construite dans la zone du cimetière où la sainte a été enterrée en 1278. Elle accueille le reliquaire de la sainte avec son corps momifié naturellement. Rénovée au XVIIe siècle, la chapelle comprend une toile représentant Sainte Zita et le Pauvre, peinte par Paolo Guidotti. Elle est complétée, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, de cinq toiles représentant les Miracles de Sainte Zita, de Francesco del Tintore.

Jalonnée de 31 ouvertures sur les quatre façades, le campanile de la basilique mesure 55,20 m de hauteur et nécessite l’ascension de 199 marches pour atteindre le sommet. Le clocher abrite la « cloche de Santa Zita » de 1223, seule survivante des cloches qui sonnèrent miraculeusement le jour de la mort de la sainte.

Piazza dell’Anfiteatro (21)

La Piazza dell’Anfiteatro est construite sur les vestiges d’un ancien amphithéâtre romain du IIe siècle, ci qui a déterminé la forme elliptique fermée de la place. La place est accessible par quatre portes voûtées, dont seule la plus basse correspond à l’une des entrées d’origine.

Torre Guinigi (26)

Haute de 45 m, la Torre Guinigi est la plus imposante tour de la cité et en constitue l’un des monuments les plus représentatifs. Elle est caractérisée par la présence d’un jardin suspendu à son sommet, planté de chênes verts (Quercus ilex), qui symbolisent la renaissance et l’éternité. Cette maison-tour toscane, a été érigée au IVe siècle par la riche et puissante famille Guinigi, afin d’afficher sa puissance et sa domination à la renaissance. Le sommet de la tour est accessible par un escalier intérieur comprenant 230 marches. Son ascension récompense les visiteurs de manière spectaculaire, avec une ne vue panoramique exceptionnelle sur la ville de Lucques et ses environs.

Cathédrale San Martino (1)

La cathédrale San Martino est fondée par San Frediano au VIe siècle. L’édifice actuel est construit à partir de 1060, à l’initiative de d’Anselmo da Baggio, évêque de la ville. Elle se poursuit jusqu’au XIIIe siècle, avec divers remodelages. Elle est en grande partie dans style roman toscan.

Le portique et la façade présentent une silhouette asymétrique, lié à la préexistence du campanile, haut de 69 m. Le portique de la façade présente une sculpture de San Martino partageant son manteau avec un pauvre. Un des plus petits labyrinthes digital d’église, d’environ 50 cm de diamètre, est gravé sur piliers du portique de la façade adosser au campanile. Sous le portique, la façade est ornée de bas-reliefs dont quatre retracent la vie de Sans Martino et les 12 mois de l’année.

La nef centrale est longue de 84 m de longueur et haute de 27,6 m, et présente des voutes richement ornées. Le sol est recouvert de marbre, avec des marqueteries de motifs géométriques. Dans la nef latérale gauche se trouve le Tempietto del Volto Santo, un sanctuaire construit en 1484, sur un plan octogonal, une œuvre de Matteo Civitali. À l’intérieur est conservé le Volto Santo, le Saint Visage, un crucifix en bois qui, saurait été réalisé par le pharisien Nicodème à l’image de Jésus.

La sacristie abrite le monument funéraire d’Ilaria del Carretto, épouse de Paolo Guinigi, réalisé par Jacopo della Quercia, entre 1406 et 1408. Le sarcophage en marbre représente la jeune fille en position endormie, richement vêtue et allongée sur un catafalque décoré de chérubins tenant des festons. Aux pieds de la jeune fille se trouve un petit chien, symbole de fidélité conjugale. La cathédrale abrite de nombreuses œuvres

Eglise San Michele in Foro (2)

L’église San Michele in Foro est érigée au centre de l’antique forum romain, devenu la Piazza San Michele. Une première église s’est élevée sur le site au VIIIe siècle. La construction de la nouvelle église date du XIIe siècle. La construction s’est poursuivie les siècles suivants, comme la façade du XIIIe siècle et les revêtements extérieurs. La façade principale est riche en sculptures et incrustations, avec au sommet, une grande statue de 4 m de l’archange Michel terrassant le dragon.

L’intérieur de l’église comprend trois nefs avec un transept et une abside semi-circulaire. Le campanile s’élève au-dessus du bras sud du transept. La nef principale est soutenue par des arcades sur des colonnes monolithiques. L’abside est ornée d’une grande croix peinte (vers 1200 ou 1230) et constitue le point focal sur le maître-autel. Le Christ crucifié, modelé et peint en relief en stuc peu profond, est entouré de nombreuses représentations peintes plus petites. Sous la croix, l’autel abrite les restes de Davino Armeno (né vers 1000, mort en 1050 et canonisé en 1159). Ce pèlerin arménien s’arrêta à Lucques lors de son pèlerinage à Jérusalem et à Rome. 

L’église San Michele in Foro abrite un certain nombre d’œuvres d’art importantes, notamment une terre cuite émaillée de Luca della Robbia représentant la Vierge à l’Enfant et le retable Magrini de Filippino Lippi (1483) représentant les Quatre Saints (saint Roch, saint Sébastien, saint Jérôme et sainte Hélène). Un haut-relief de la Vierge, sculpté par Raffaello di Montelupo, est également intéressant.

Mais aussi…

Au grés de nos déambulations, nous avons également pu découvrir de nombreux autres rues et monuments.

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