Panorama sur Florence, depuis le belvédère (Florence, Italie, octobre 2024)

Basilique Santa Croce

Face à l’affluence croissante des fidèles, il faut voir plus grand. La construction de l’église actuelle débute à la fin du XIIIᵉ siècle, supervisée par l’architecte florentin Arnolfo di Cambio, qui dirigera le chantier jusqu’à sa mort, en 1302. Au début du XIVe siècle, le couvent se dote, entre autre, d’un réfectoire, d’un cloître, et d’une loggia qui longe le côté sud de l’église. Les travaux s’achèvent à la fin du XIVᵉ siècle, et l’église est officiellement consacrée en 1443.

De 1435 à 1445, de nouvelles transformations sont engagées, financées par Cosme de Médicis. On y ajoute notamment la sacristie, le noviciat, la chapelle Médicis, et un second cloître. Au XVIᵉ siècle, l’église subit d’importantes rénovations sous la direction de Giorgio Vasari. Ces travaux modifient profondément l’aspect intérieur. La façade, quant à elle, ne sera achevée que beaucoup plus tard, en 1865.

Aujourd’hui, Santa Croce est connue comme la plus grande église franciscaine au monde et l’une des églises majeures de Florence. Elle incarne à la fois la spiritualité et le prestige artistique de Florence, à travers les siècles.

La place Santa Croce et la façade de la basilique

La visite débute par la piazza Santa Croce, une vaste place pavée qui offre une superbe vue sur la façade de la basilique et les bâtiments qui l’entourent. Calme et aérée, la place donne un recul précieux pour admirer l’architecture.

La façade, réalisée au XIXᵉ siècle dans un style néogothique, se distingue par ses marbres blancs et verts de Prato, agencée dans une composition harmonieuse. Trois pointes sont alignées alignées au-dessus des trois portails et leur fronton, dans un équilibre presque parfait. Le tympan de la porte centrale représente le Triomphe de la Croix, une œuvre sculptée par Giovanni Duprè. Au-dessus, sur le grand fronton de la façade, on remarque une étoile de David, dans laquelle s’inscrit le monogramme du Christ.

La basilique

À l’intérieur, la basilique impressionne par sa vaste nef, large de 38 mètres, couverte d’une charpente en bois apparente. Le transept accueille une série de chapelles richement décorées. Sur l’un des piliers de la nef, on remarque une chaire en marbre finement sculptée, œuvre de Benedetto da Maiano, réalisée en 1476. De nombreuses autres œuvres artistiques et monuments ornent la basilique.

Santa Croce n’est pas seulement un lieu de culte, c’est aussi un panthéon de la mémoire italienne. De nombreux monuments funéraires rendent hommage à des figures emblématiques de la culture et de la science italiennes, tels que Michel-Ange, Galilée, Machiavel, Rossini, Vasari, ainsi qu’un cénotaphe dédié à Dante Alighieri. La basilique devient ainsi un véritable lieu de mémoire, où l’histoire de Florence se lit autant dans les pierres que dans les noms gravés.

La sacristie et la chapelle des Médicis

Depuis le transept droit de la basilique, le couloir du noviciat donne accès à plusieurs espaces remarquables : la sacristie, la chapelle des Médicis et la chapelle Baroncelli, toutes trois décorées de splendides œuvres d’art. La sacristie impressionne par ses fresques murales et son mobilier en bois sculpté, composé d’un comptoir central et d’armoires latérales. Elle abrite aussi des reliques précieuses, comme un fragment de la croix du Christ ou encore la bure de saint François d’Assise. La sacristie s’ouvre sur la chapelle Rinuccini, décorée de fresques de Giovanni da Milano et d’un polyptyque peint par Giovanni del Biondo. Mais l’un des trésors les plus célèbres de Santa Croce reste l’imposant Crucifix peint par Cimabue, réalisé avant 1288, en tempera et or sur bois.

À l’extérieur, le complexe monastique s’organise autour de deux cloîtres, reliant les différents espaces du couvent. Le premier, du XIVᵉ siècle, longe le flanc droit de la basilique et donne accès à la célèbre chapelle des Pazzi. Le second, datant du XVᵉ siècle, forme un carré autour d’un puits central. Le Musée de l’Opéra de Santa Croce occupe aujourd’hui l’aile du couvent franciscain située entre les deux cloîtres, ainsi que l’espace de l’ancien réfectoire. Ce dernier, appelé « La Cène », est une vaste salle rectangulaire au plafond à poutres apparentes, baignée de lumière grâce à ses hautes fenêtres à meneaux. On y découvre notamment une remarquable fresque de La Cène, réalisée au début du XIVᵉ siècle, qui donne son nom à la salle.

Pour aller plus loin…

La basilique Santa Croce est un véritable chef d’œuvre architectural, abritant d’innombrable merveilles et œuvres d’art, à ne pas manquer lors de la visite de Florence.

Poursuite de la visite de Florence :

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