Façade de la Basilique (Vézelay, mai 2024)

En chemin vers le Morvan, le 19 mai 2024, nous effectuons une halte à Vézelay, pour découvrir ce joyau bourguignon. Avec la météo capricieuse de ce mois de mai, nous ne profiterons pas d’une visite idéale. A peine arrivée, sous la pluie, nous remontons rapidement la rue Saint-Etienne, au pas de course, pour rejoindre la Basilique et nous mettre à l’abri.

Rendu célèbre par sa basilique, Vézelay est implanté au sommet d’une colline escarpée, au Nord du Morvan, sur lequel il offre un superbe point de vue. La basilique Sainte-Marie-Madeleine, chef d’œuvre de l’art roman restaurée au XIXe siècle par Viollet-le-Duc est classée au patrimoine mondial de l’Unesco, avec la colline éternelle. Vézelay est également le point de départ de la Via Lemovicensis, l’une des principales voies de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Vézelay compte également parmi les plus beaux villages de France. De grands écrivains XXe siècle ont résidé sur Vézelay, comme Romain Rolland, Georges Bataille ou Jules Roy.

La basilique Sainte-Marie-Madeleine

Nous pénétrons dans la basilique et déambulons du narthex à la nef puis au chœur, ainsi que par la crypte, qui abrite des reliques de Sainte-Marie-Madeleine. En déambulant vers le cœur de style gothique, la luminosité naturelle s’accroit, magnifiant ce lieu. La basilique est un vrai chef d’œuvre, mêlant art roman et gothique, magnifique et impressionnante, par la qualité de ses éléments, sa construction et sa restauration.

Haut lieu de la chrétienté au moyen âge, la basilique Sainte-Marie-Madeleine est une ancienne abbatiale, datant du XIIe siècle. Elle est un lieu de pèlerinage important, point de départ de la Via Lemovicensis, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Son histoire remonte à la seconde moitié du IXe siècle, avec l’installation de moines bénédictins sur la colline, avec un premier édifice religieux qui voit le jour. En 1120, un incendie dévaste ce premier édifice, dont il ne subsiste que la crypte. La nef est reconstruite en style roman au début de ce XIIe siècle, suivie, durant la seconde moitié du XIIe siècle, du chœur et du transept, édifiés dans le style gothique. En 1260, sont élevés la tour Saint-Michel et le fronton de la façade.

Au cours de son histoire, l’abbatiale est mise à sac et subit démantèlements, démolitions et vandalisme. Devenue simple église paroissiale à la fin du XIXe siècle, elle se dégrade dangereusement. Dans le cadre de son classement aux monuments historiques, sous l’impulsion de Prosper Mérimée, en 1840, l’édifice subit d’importants travaux de restauration et de modifications, confiés à Eugène Violet-Le-Duc. C’est en 1920, l’église devient basilique et en 1979, qu’elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco

La terrasse du château et vestiges du château des Abbés

Le Chemin de ronde et les remparts

La pluie s’étant calmée, nous poursuivons avec une balade sur le chemin de Ronde, le long du rempart Nord. En recherchant le chemin, non tombons sur le vieux cimetière, désert, mais entretenu. La promenade est bucolique, et longe les remparts. Au pied de la porte Sainte-Croix, j’emprunte seul un petit chemin pour rejoindre la Chapelle Sainte-Croix de la Cordelle, située à moins de 300 mètres. Remonté sur le chemin de ronde, nous poursuivons jusque la porte Neuve, par laquelle nous retournons dans le village.

Depuis le XIIe siècle, les remparts de Vézelay ont connus plusieurs phases de constructions, de renforcement et de destruction. Il subsiste cinq tours du XIVe siècle, des murs épais, en plus ou moins bon état de conservation, et 2 portes construites avec trois siècles d’intervalle. De la porte Sainte-Croix, du XIIe siècle, il ne subsiste que le passage. La porte Neuve, du XVe siècle est plus impressionnante, avec ses deux grosses tours.

Retour dans le village

Passé la Porte-Neuve, nous remontons la rue du même nom, pour une visite rapide du village, car la pluie menace. Nous découvrons les belles demeures et vestiges du passé de Vézelay, notamment La Cave d’eau qui m’impressionne. En repartant du village, en Direction de Saint Père, nous faisons une halte au niveau de la fontaine Sainte-Madeleine,

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