Vue sur le vieux pont, le village médiéval et le château (Belcastel, juillet 2022)

Premier jour du mois de juillet 2022, nous partons en direction de Belcastel, classé parmi les plus beaux village de France, avec sa forteresse médiévale, sur les rives de la rivière Aveyron.

Arrivée à Belcastel

Nous arrivons à Belcastel en fin de matinée et stationnons sur la parking à l’entrée du village. En avançant sur la route principale, nous pouvons contempler le magnifique château médiéval sur son éperon rocheux. Dans le même temps, nous distinguons les vielles bâtisse du village et le vieux pont qui enjambe la rivière Aveyron, que nous longeons. Sur la route, nous faisons un arrêt à l’office du tourisme er récupérons un plan de visite du village. Nous avançons en direction du vieux pont, avec un arrêt devant une belle demeure, en retrait de la route. A l’origine, il s’agissait d’un moulin à huile, sous lequel coule le Riou Nègre, un petit ruisseau.

Proche de midi, nous recherchons un lieu propice pour nous restaurer. Après avoir franchi le vieux pont, nous prenons place sur la terrasse du restaurant « Chez Anna », en bordure de la rivière, avec une très belle vue sur le château et le village médiéval situé en contrebas.

Visite du village médiéval

Une fois restauré, nous débutons le circuit de visite, en commençant par la rive gauche et l’église Sainte Madeleine.

L’église est dédiée à Sainte Marie-Madeleine. Au XVe siècle, Alzias de Sauhnac fait construire cette église, afin de d’apaiser les relations entre les peuples Ségalis et Ruthènes, pour lesquels la rivière Aveyron servait de frontière naturelle. Ainsi, Alzias donna un lieu de prière au Ségalis, les Ruthènes bénéficiant d’une chapelle au château. L’église accueille le tombeau d’Alzias, surmonté de son gisant, classé aux monuments historiques.

Après avoir visité l’église, nous descendons sur les berges de l’Aveyron, avant d’emprunter le vieux pont, sans oublier de faire un arrêt en son centre, où est installée une croix du XIIIe siècle. Nous arrivons au niveau du village, dans lequel nous pénétrons par un passage appelé le Bouldre. Nous cheminons dans la calade principale. Par cette ruelle aux pierres callées, nous cheminons vers le château, en découvrant les maisons pittoresques du village, l’emplacement de l’ancienne forge, les fours à pain, dont le four banal.

Le vieux pont a été construit au XVe siècle, par Alzias de Sauhnac, seigneur de Belcastel, afin de relier les deux rives de l’Aveyron et donner accès à l’église. Composé de 4 arches, il mesure près de 57 mètres de longueur. Au centre du pont, une croix du XIlle siècle, est posée sur un autel. Elle aurait été installée par Alzias, dans le but de faire cesser les disputes entre les habitants des deux rives.

L’entrée principale de village était constituée d’un passage, appelée le bouldre. Le soir, il était fermé par une grille afin de protéger le village des attaques nocturnes. Pour profiter de ce passage et sa protection, les voyageurs et marchands devaient s’acquitter d’un péage. Le passage donne accès à des ruelles appelées calades, donnant accès au village et au château. Calado signifie « la pierre callée. », en occitan, en référence au montage des pierres formant les ruelles.

Le four banal se trouve légèrement en dehors du village. Il appartenait au seigneur local et son usage était obligatoire, pour raison de sécurité, contre le risque d’incendie. Les villageois pouvaient y cuire leur pain, en s’acquittant d’une taxe, « la banalité ».

Le château

Arrivé devant l’entrée du château, nous décidons de le visiter, imaginant l’intérieur aussi pittoresque que l’extérieur. Guide de visite en main, nous entamons la visite de toutes les parties ouvertes au public. Les parties privées ne sont pas accessibles. Si l’extérieur du château nous a séduit, nous sommes un peu déçu de l’intérieur. Toutefois certaines parties restaurée dans l’esprit de l’époque sont intéressantes à découvrir. Mais, certaines salles, dont les murs sont enduits de ciment peint, gâchent le cachet des lieux. Nous accrochons moyennement sur l’exposition en cours sur les dragons. Peut-être sommes nous trop à la recherche d’authenticité et de pittoresque ?

La forteresse de Belcastel a été construite au XIe siècle, par Guillaume de Belcastel, premier seigneur des lieux. Le château est implanté sur un éperon rocheux, autour d’une chapelle préromane (IXe siècle). Celle-ci est accessible par une calade située à l’entrée du château, sur la gauche, après le pont levis.

Au XIVe siècle, la famille de Sauhnac devient propriétaire du château, et Guillaume de Sauhnac fait ériger le donjon carré, haut de de 37 mètres, en 1340. Le château était protégé par ses douves alimentées par le Riou Nègre.

Au XVIe siècle, la forteresse est abandonnée et laissée en ruine.

Au XXe siècle, de 1073 à 1982, Fernand Pouillon, célèbre architecte, fait restaurer le château en ruines, ainsi que le village. De nos jour, le château appartient à un couple d’américains, qui l’a acquis une vingtaine d’années après la mort de Fernand Pouillon.

Retour au village

Après avoir visité le château, nous décidons de redescendre vers le village en contournant le château, afin de le contempler sous différents angles. Au nord du château, nous pouvons franchir le Riou Nègre, qui descend vers le village. Nous suivons la route, avant de bifurquer sur un chemin descendant jusque la place Fernand Pouillon, au centre de laquelle est installe une sculpture de Diane la chasseresse, réalisée par Casimir Ferrer.

Revenus sur la route longeant la rivière, nous retournons vers la voiture et achevons ainsi notre visite de Belcastel. Nous avons passé une belle journée et vu plein de belles choses. La richesse de son patrimoine historique et sa mise en valeur, contribuent à en faire un point de passage incontournable et son classement parmi les plus beaux villages de France.

Le site du fort Roc d’Anglars et Lourdou

En repartant de Belcastel, nous faisons une halte 1 km plus loin, sur le site du fort de Roc d’Anglar et du Lourdou. La voiture stationnée en bord de route, nous traversons le champs situé en contrebas, jusqu’à la rivière Aveyron que nous traversons par un pont de bois. Au pied de l’éperon rocheux, nous découvrons le Lourdou, un sanctuaire dédié à la Vierge. Sur la droite, un chemin escarpé pour rejoindre le fort, sur le promontoire rocheux, freine Sophie. Alors, je tente seul l’ascension. Arrivé en haut, je découvre les ruines du fort, avec une vue imprenable sur la vallée et un point de vue direct sur le château de Belcastel, baigné de verdure.

Au pied du Roc d’Anglars, en bordure de la rivière Aveyron, se trouve le Lourdou, une grotte rappelant un peu celle de Massabielle de Lourdes, où la Vierge serait apparue à Bernadette Soubirous. A la fin du XIXe siècle, l’abbé Gély, curé de Belcastel, fait aménager le sanctuaire, avec un autel et une statue de la vierge, installée dans une anfractuosités du rocher. Un Chemin de Croix peut être suivi à partir du bas du rocher jusque sur le promontoire.

Le promontoire rocheux, forme un à pic en bordure de la rivière. Avec un diamètre de 10 à 20 mètres, il présente des ruines d’un système de fortifications, qui auraient été un poste avancé du château de Belcastel.

Pour aller plus loin

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